Le sol idéal n'existe pas, mais on peut tenter de s'en approcher pour optimiser les récoltes au potager. C'est l'objectif des amendements qui doivent permettre d'améliorer les caractéristiques physiques et chimiques du sol, et surtout qui doivent contribuer à le maintenir vivant. Mais attention, toutes les plantes potagères n'ont pas les mêmes besoins !
Avant de vouloir corriger ou améliorer un sol, il faut bien le connaître et identifier sa nature et ses éventuelles insuffisances. Commencez par observer les plantes sauvages, elles donnent de précieux renseignements. Vos voisins cultivent peut-être aussi un potager, et dans ce cas, ils auront sûrement des informations intéressantes à partager avec vous sur la nature du sol environnant. Enfin, si vous souhaitez obtenir une analyse plus sûre et plus précise du sol de votre jardin, il existe des kits pour le tester vous-même (vendus en jardinerie). Vous pouvez aussi faire analyser des échantillons en laboratoire, moyennant un coût un peu plus conséquent. L'important est d'essayer d'identifier les excès ou les manques de votre sol : sol trop lourd et compact ou au contraire sablonneux, sol trop acide ou manquant d'humus...
Appelé parfois à tort "engrais de fond", l’amendement est idéalement incorporé au sol durant l'automne ou l'hiver. Selon le type de carence identifié et selon l'amélioration attendue, il faut choisir quel amendement vous allez apporter pour obtenir l'effet souhaité. Les amendements ne sont pas des engrais. Ils servent à améliorer l’état physique, chimique et biologique du sol. Ils peuvent contribuer à corriger son pH, à améliorer sa structure (l'alléger ou au contraire lui donner plus de densité) ou à reconstituer ses réserves en matière organique et en humus. Les principaux amendements sont des amendements calcaires visant à corriger un pH trop acide ou des amendements humiques qui servent à augmenter la teneur du sol en matière organique.
Toutes les plantes n'apprécient pas les mêmes conditions de culture, et c'est toute la difficulté du potager, plus particulièrement en ce qui concerne les amendements. Les pommes de terre préfèrent un sol légèrement acide et les choux un sol calcaire, les poireaux et l'oseille apprécient une terre argileuse tandis que l'ail et les asperges ont besoin d'un sol léger voire sablonneux...
Deux solutions s'offrent à vous :
si votre potager est suffisamment grand, vous pouvez vous permettre d'amender différemment selon les zones de culture. Vous éviterez alors par exemple d'épandre du fumier à l'emplacement prévu pour la culture de l'ail (qui risquerait de pourrir sinon).
la deuxième option consiste à trouver un équilibre qui puisse répondre globalement aux besoins de toutes les plantes légumières cultivées. Il faudra tendre alors vers un sol meuble, bien drainé, et au pH neutre, qui puisse offrir tous les éléments indispensables à la croissance des différents légumes.
Quelque exemples d'actions simples à mener au jardin ou sur le balcon.
- Bannissez pesticides et produits chimiques
- Plantez des espèces locales
- Favorisez les micros-habitats
- Installez des nichoirs et des abris à insectes
Faites votre purin d'orties
C'est le moment de récolter les jeunes orties pas encore montées en graine. En les broyant et en les couvrant d'eau, vous pourrez réaliser cette macération traditionnelle qui présente des vertues fertilisantes et insecticides
Le purin d'ortie est une préparation fort utile au potager ou au jardin d'ornement tant par ses qualités d'engrais naturel que d'antiparasite. S'il mérite bien son nom à cause de l'odeur putride qu'il dégage, sa fabrication ne s'avère pas complexe du tout, et les résultats sont à la hauteur...
Cueillez des grandes orties qui ne soient pas encore montées à graines, en vous protègent avec des gants épais et en portant des manches, cela va sans dire ! Hachez grossièrement les orties et mettez - le dans un bac en plastique, ou en bois (si vous avez la chance d'en disposer) mais surtout pas en métal.
Ajoutez 10 litres d'eau pour 1 kilo d'ortie fraîche, ou 100 gram d'ortie sèches. Couvrez le bac et veillez à mélanger tous les 2 jours. Tant que de petites bulles apparaissent lorsque vous brassez, c'est que la fermentation n'est pas achevée. Celle-ci dure d'une à 2 semaines selon la température ambiante (plus rapide s'il fait chaud).
Le purin d'ortie a 2 usages essentiels. Riche en azote, c'est tout d'abord un engrais efficace, qui stimule la croissance des plantes et les renforce contre certaines maladies.
Ensuite, il présente un caractère répulsif face aux pucerons et aux acariens.
Le premier de ses mérites est surtout d'être un produit naturel, en ces temps où les produits de synthèse envahissent nos jardins